Voici Anita et Dave Cressman
La première chose qu’on remarque chez Anita et Dave Cressman, c’est la manière dont Anita regarde son mari. Ce couple qui s’est marié en 1966 a élevé trois fils, qui a leur tour ont ajouté cinq petits-enfants à la famille. Dave était planificateur environnemental et il avait sa propre entreprise de consultation. Anita était enseignante avant de décider de rester à la maison pour élever leurs trois fils.
« J’ai fait beaucoup de bénévolat, mentionne Anita. Par la suite, j’ai été embauchée par Elaine Shantz, la PDG de Parkwood, qui était gestionnaire de la succursale de la Credit Union à Waterloo à ce moment-là. J’ai travaillé là à temps partiel jusqu’à l’âge de 72 ans. »
Après le premier AVC de Dave en 1999, on a recommandé au couple de s’inscrire sur la liste d’attente de Parkwood, juste au cas, et ils en sont reconnaissants. « Dave a eu un autre AVC il y a environ quatre ans et demi. Cela a entraîné des changements importants. Il ne pouvait plus manger, marcher ou parler, mais il était conscient sur le plan cognitif. Il a décidé de faire installer un tube d’alimentation, ce qui n’a pas vraiment surpris notre famille, car il a toujours été un homme déterminé et optimiste. »
« Cela a pris plus d’un an, mais Dave a finalement emménagé à Weber Woods à Parkwood, ajoute Anita. Nous sommes tous les deux mennonites et nous connaissons Parkwood depuis toujours, ainsi que les personnes qui y travaillent et qui y vivent. Avec la pandémie, je réalise de plus en plus à quel point c’est un endroit formidable où il y a toujours eu un sentiment de communauté et de bienveillance. »
L’avantage inattendu pour Anita est le groupe d’amitié, que l’épouse d’un autre résident a mis sur pied quelques années avant l’arrivée de Dave. « Nous sommes un cercle d’amis et nous avions l’habitude de nous rencontrer tous les matins avec nos proches, indique Anita. À cause de la pandémie, nous nous rencontrons maintenant sur Zoom chaque samedi. Cela s’est avéré une expérience incroyable en ce qui concerne le sentiment de communauté et la bienveillance dans ce groupe. »
« Alan Cook, l’aumônier, se joint habituellement à nous. Nous avons reçu tellement de soutien de sa part, peu importe nos croyances. Lorsque nous ne pouvions pas entrer, il allait visiter nos conjoints. Il a été une partie importante de la communauté de bienveillance à Parkwood. »
Lorsque le nouveau rôle d’aidant essentiel a été créé, Anita n’a pas hésité à s’inscrire. « Je trouve que la création de ce nouveau rôle s’est très bien déroulée. Les membres du personnel m’ont accueillie les bras ouverts, malgré tout le travail qu’ils avaient à faire. »
L’été dernier (2020) et de nouveau à la Saint-Valentin cette année (2021), le groupe d’amitié a apporté le dîner au personnel. « Nous voulions tout simplement dire merci aux membres du personnel, mentionne Anita. Ils sont incroyablement attentionnés, et ils l’ont été particulièrement pendant les périodes où nous ne pouvions pas être là pour nos proches. Dave et moi sommes très reconnaissants envers Parkwood. »
Voici Mary Schiedel
C’est le dernier lundi du mois, la journée du club de lecture à Parkwood, jour où 12 lecteurs et lectrices avides se réunissent pour partager leurs réflexions au sujet de la dernière lecture choisie et pour profiter du sentiment de communauté.
Les goûts de lecture des membres varient grandement, des livres d’inspiration et de divertissement, en passant par les suspenses et les classiques, sans oublier les comédies et les romans tristes.
« Nous lisons tous des livres que nous ne lirions peut-être pas autrement, indique Mary, qui a lancé le club de lecture en 2009. Le club de lecture a vraiment aimé Louise Penny. Certains livres sont plus complexes, comme celui que nous lisons maintenant : My Secret Sister d’Helen Edwards, une histoire vécue. Nous avons également lu The Ragged Company de Richard Wagamese. J’ai trouvé ce livre très difficile. L’un des livres qui restent gravés dans ma mémoire est My Grandfather’s Blessings de Rachel Naomi Remen. Cette lecture a suscité des échanges plus personnels. Bien entendu, ce type d’échanges favorise le rapprochement entre les membres du groupe. »
« Nous sommes un groupe discipliné, ajoute Mary. Nous nous en tenons à une heure. Nous évaluons le livre sur une échelle de 1 à 10 et nous disons à tour de rôle au groupe si nous avons aimé le livre ou non. »
« Au début, les membres apportaient parfois des livres à partager. Cela s’est déroulé ainsi pendant une bonne période de temps, indique Mary. Maintenant, Mary Ann Brubacher, une bénévole, dirige le club de lecture et elle obtient les livres de la bibliothèque. J’apprécie réellement ce qu’elle a fait pour assurer la continuité du club de lecture, surtout parce que j’adore lire. »
Les rassemblements en personne ont commencé à être difficiles en 2020 et le club a décidé d’organiser des rencontres virtuelles en janvier 2021. « Nous avions réellement besoin d’aide, mentionne Mary. Laura Gorman, une employée, nous a aidés à comprendre comment utiliser Zoom. Plusieurs femmes qui habitent des maisons de jardin sont membres du club de lecture. Laura courrait à l’extérieur par temps froid pour se rendre dans les maisons afin d’aider les membres à participer à l’appel. Elle nous a vraiment aidés. »
« Le club de lecture est l’une des activités qui gardent mon esprit actif, ajoute Mary. À mon avis, cela nous aide à avoir des discussions pendant lesquelles nous remettons en question des opinions différentes par rapport à ce que nous avons lu. Plus important encore, j’ai eu l’occasion de rencontrer plus de personnes qui habitent ici, à Parkwood Suites. Cela a renforcé le sentiment de communauté et c’est une interaction sociale importante pour moi. Je sais que nous avons tous hâte de nous retrouver en personne prochainement! »
Voici Sharon et Ron Grigsby
Si vous cherchez le mot « bénévole » dans le dictionnaire, la définition devrait inclure une photo de Sharon et Ron Grigsby.
C’est difficile d’imaginer comment ils trouvent le temps de faire du bénévolat. En plus d’élever leurs deux filles, Sharon était infirmière en soins de longue durée et assistante à l’enseignement, tandis que Ron a fait carrière en vente; il est maintenant au service de son église à titre de pasteur laïc. « Il a toujours été important pour nous d’aider les autres, qu’il s’agisse de donner un coup de main à la Croix-Rouge ou de contribuer à des projets communautaires. » Pour Ron, cela a commencé à l’âge de 18 ans. « Nous habitions dans un petit village et mon père et moi avons remarqué un homme qui travaillait seul sur son toit. Nous savions qu’il n’allait pas terminer avant l’arrivée de la neige, donc nous lui avons donné un coup de main. Cela nous a fait du bien. Sharon partage cet engagement et elle est bénévole depuis 25 ans. »
Le père de Ron est décédé en 2012 et lorsque sa mère Martha a eu un AVC en 2016, Parkwood avait une place de disponible. Ron se souvient que Parkwood n’était pas leur premier choix. « Il n’a fallu que trois jours pour réaliser que Parkwood était le meilleur endroit pour ma mère. Cette résidence offre de la camaraderie et c’est un endroit où chaque personne a l’impression de faire partie de la famille. Il y a tellement de petits endroits tranquilles qui sont parfaits pour maman – les salles avec foyer, les salles de séjour, le café, le solarium – elle adore ça, ici. »
Dès qu’ils ont constaté que Martha se sentait chez elle et en sécurité, Sharon et Ron ont commencé à faire du bénévolat à Parkwood. « C’est le genre d’endroit où nous avions l’impression de pouvoir aider et, par la même occasion, visiter ma mère. Le moment venu, nous voulons habiter là nous aussi. »
Le bénévolat à Parkwood est devenu une tradition pour la famille Grigsby et maintenant, c’est une affaire de famille qui s’échelonne sur trois générations. Leur plus jeune petite-fille a joué le rôle de lutin à Noël et elle offre son aide au café une fois par mois. Sur son porte-nom, on lit « superviseure du café ». Leur petite-fille de 15 ans offre aussi son aide lors des barbecues. « Selon nous, le bénévolat est un privilège. Avec toutes les choses négatives qui se passent dans le monde, le bénévolat vous donne l’occasion de montrer qu’il y a encore des personnes qui ont la capacité de prendre soin d’autrui. Les gens ont besoin de soutien et, lorsque vous offrez votre aide, vous devenez une meilleure personne. »
Voici Albert Willms (1926-2022)
Parlant deux langues, l’allemand et le russe, Albert a quitté l’Europe après la guerre pour passer cinq ans au Paraguay avant d’arriver au Canada à l’âge de 27 ans. Il a rencontré et épousé Betty Fast, une mennonite canadienne, à Niagara-on-the-Lake, en Ontario. Betty a appris l’anglais à Albert et lui a montré à conduire une voiture. Ensemble, ils ont eu quatre enfants.
« Quand on pense au passé, cela semble intimidant, mais les choix à faire semblaient assez évidents », mentionne Albert. Au début, j’ai travaillé comme assistant pour un poseur de briques. Je n’étais pas difficile. J’ai eu diverses expériences. Certaines ne faisaient pas partie de mes premiers choix, mais j’ai appris ce que je ne voulais pas. J’ai ensuite travaillé pour General Motors, qui offrait un meilleur salaire. Cependant, l’entreprise a déclaré la grève et je suis retourné travailler comme poseur de briques. Un an plus tard, le propriétaire m’a demandé de gérer l’entreprise, car il voulait aller à l’université. Je l’ai donc fait. Toutefois, l’année suivante, j’ai décidé d’aller moi-même à l’université. »
« En raison de mon âge, j’ai suivi les cours dont j’avais besoin pour améliorer mon anglais. J’ai suivi des cours de spécialisation en anglais et en allemand comme cours faciles. Pendant cette période, il y avait un énorme besoin d’enseignants. J’avais des responsabilités familiales, donc j’ai accepté un poste d’enseignant en anglais et en allemand à Peterborough. À ce moment-là, nous avions trois jeunes enfants et nous en attendions un quatrième. J’ai réussi à obtenir mon diplôme à temps partiel. »
Après quatre ans, Albert et sa famille ont déménagé à Hamilton et il a continué d’enseigner à l’école secondaire Parkside, à Dundas. Il a ensuite pris sa retraite à l’âge de 60 ans. Il a alors appris à cuisiner, car il aimait les aliments frais. Il était particulièrement doué pour la pizza et la lasagne ainsi que pour la préparation de son propre fromage cottage « sec » (glomz), de tartes, de bortsch et de vareneki (pirojki). Il utilisait le petit-lait du fromage cottage pour préparer son fameux pain au beurre de lactosérum.
Lorsque l’épouse d’Albert est décédée en 2003, il a continué d’habiter dans leur maison pendant près de 10 ans. Par la suite, il a pris la décision de déménager dans une communauté de retraite. Puisqu’il avait des amis qui habitaient dans les maisons de jardin à Parkwood, il a pris la décision en 2012 d’emménager dans un logement à l’étage supérieur de la résidence de retraite Parkwood Suites.
« Au cours de ma vie, j’ai vécu trois situations durant lesquelles j’ai pensé que j’allais mourir, toutes avant d’arriver au Canada, mentionne Albert. J’ai maintenant 94 ans. J’ai appris que la vie est précaire et précieuse. Toute personne qui a connu des risques comprend cela. Le Canada est un magnifique pays et je suis reconnaissant de la vie que j’ai ici. »
Albert était facile à reconnaître à Parkwood – il était celui qui faisait du vélo tous les jours, si la température le permettait, portant une veste de sécurité de couleur jaune vif et un casque blanc. Il aimait aussi les cours d’aquaforme et la lecture. Il était tellement impressionné de l’initiative de bienveillance de Parkwood qu’il a envoyé à chacun de ses petits-enfants une carte de Noël avec un message leur rappelant l’importance de la bienveillance.
« Le personnel de Parkwood est excellent, mentionne Albert. Les employés sont très gentils. Il existe une expression : “C’est bien agréable d’être important, mais c’est bien plus important d’être agréable”. Je pense qu’on peut dire la même chose au sujet de la bienveillance. Il est important d’être bienveillant. »
Remarque : Cette entrevue a eu lieu en 2021, un an avant le décès d’Albert Willms. « Il a vécu toute sa vie selon les valeurs d’honnêteté et d’intégrité… Je sais qu’il a trouvé ces valeurs, et plus encore, à Parkwood. »
Howard Gimbel (1921 – 2020) – Souvenir d’une vie
Comme de nombreux résidents de Parkwood, Howard Gimbel a grandi sur une ferme, en travaillant fort et en menant une vie active sur le plan physique, fondée sur de solides valeurs communautaires et ecclésiales.
Né le 10 novembre 1921 à Breslau, Howard a appris tôt dans la vie que les gens doivent s’entraider. Il s’est montré à la hauteur de ces attentes tout au long de sa vie.
Howard a eu une carrière diversifiée, passant la plupart de son temps à conduire, ce qu’il adorait. Durant la Deuxième Guerre mondiale, Howard travaillait aux usines Dominion Woolen à Hespeler et il envoyait l’argent qu’il gagnait à la Croix-Rouge. Il a ensuite travaillé pour Silverwood Dairies comme laitier, conduisant une charrette tirée par un cheval au début, puis un camion à lait par la suite. Il a ensuite fait carrière à Stafford Foods, couvrant un territoire pour le distributeur alimentaire. Au cours des cinq dernières années de sa carrière, il a travaillé pour la Fondation mennonite (maintenant appelée « Abundance ») à titre de conseiller financier et il a siégé au conseil d’administration de Mennonite Mutual Aid.
Howard était généreux de son temps à l’extérieur de son travail. Il adorait les sports, surtout le baseball. Il a arbitré jusqu’à 80 ans et il a aussi été chronométreur-statisticien bénévole pour la ligne de hockey mennonite à Elmira. Il a également été bénévole pour les Grands frères et il aimait jardiner.
Il adorait aussi chanter, car il était doté d’une bonne voix de ténor. Il aimait surtout chanter des cantiques et réciter de la poésie apprise durant ses études secondaires dont il se souvenait sans difficulté. Il avait un poème pour chaque mois de l’année.
Lorsqu’il a pris sa retraite, il a continué de travailler comme chauffeur bénévole pour la Société canadienne du cancer. Il aimait particulièrement conduire les personnes à Toronto, ce qui lui permettait de jaser longuement avec les clients.
Howard et son épouse, Carol, se sont mariés en 1946 et ils ont eu deux filles. Le couple fut le premier à devenir résidents de la résidence de retraite Parkwood en 2009. Trois autres membres de la famille se sont ensuite ajoutés à la communauté Parkwood. Howard et Carol aimaient faire des sorties en voiture jusqu’à l’âge de 90 ans, jusqu’au décès de Carol en 2014, à l’âge de 94 ans. La veille de son décès, six ans plus tard, en mai 2020, Howard était encore capable de réciter la prière de Dieu et le 23e psaume avec l’aumônier de Parkwood.
« Mon père était une personne très agréable, mentionne sa fille, Phyllis Roth. C’était une personne attentionnée et généreuse, mais qui avait de la difficulté à recevoir une telle attention. L’autonomie a occupé une grande partie de sa vie et il a dû abandonner beaucoup de choses. Il disait au personnel de Parkwood : “je peux le faire” et les employés acceptaient de lui laisser faire autant de choses qu’il le pouvait. C’était important pour lui. C’est l’une des raisons pour lesquelles il adorait la plupart des membres du personnel, ainsi que pour leur bienveillance. Lorsque les membres du personnel le pouvaient, ils prenaient le temps d’écouter ses histoires, qu’il adorait raconter.
Sa vie était fondée sur les valeurs d’honnêteté et d’intégrité. Il était important pour lui d’afficher ces valeurs envers les autres, et il s’attendait à la même chose en retour. Je sais qu’il a trouvé ces valeurs, et plus encore, à Parkwood. »